Bienvenue à Singapour.
Ici, un gopuram se dresse, c'est l'entrée d'un temple hindous...
Du 5 au 10 septembre, nous sommes allés nous balader du côté de Singapour. Nous y avons été chaleureusement accueillis par Isabelle, Pierre et Thomas que nous tenons encore à remercier. Grâce à eux, nous avons passé de très chouettes moments et nous avons pu jeter un oeil original sur une ville-Etat très particulière !
Singapour, ou plutôt la République de Singapour, est une île-cité-Etat logée à la pointe sud de la péninsule malaisienne, dont elle est séparée par le détroit de Johor. Sa superficie est à peine de 680 km2 et elle compte un peu moins de 5 millions d'habitants, dont 76 % de Chinois. Densément urbanisée, Singapour n'en est pas moins verte et luxuriante. Il y fait d'ailleurs chaud et orageux toute l'année. Bien qu'essentiellement chinoise, Singapour c'est un mélange de cultures et d'univers. Singapour c'est surtout un des Dragons asiatiques, la petite Suisse de l'Asie du Sud-Est, une autocratie qui a tout misé sur la croissance économique, l'ordre, la propreté, la sécurité, le travail et le matérialisme. Singapour, c'est "1984" de George Orwell comme si vous y étiez...
Voici le drapeau de Singapour. Le rouge représente la fraternité universelle et l'égalité de tous, et le blanc la pureté de la vertu de la nation. Le croissant de lune représente Singapour comme un jeune pays ascendant et les 5 étoiles la démocratie, la paix, la justice, le progrès et l'égalité.
Singapour, c'est d'abord des tours et des immeubles comme on se l'imagine. On les trouve surtout dans la City, autour de Marina Bay. C'est la Singapour qui se dresse fièrement et montre sa réussite économique au monde...
... et qui affiche aussi son audace architecturale, par exemple avec le Marina Bay Sands, un énorme complexe hôtelier ouvert depuis 2010. Au-dessus des 55 étages des 3 tours, un bateau...
Singapour est aussi réputé pour ses mall et galeries commerciales en tout genre. C'est une folie, il y en a partout. Tous plus luxueux les uns que les autres. On peut s'y perdre (nous nous y sommes réellement perdus), ils constituent des villes dans la ville. Ils sont les temples de la religion matérialiste qui donne la fièvre de la consommation aux Singapouriens. Ici, la société de consommation bat son plein, comme par exemple dans cette galerie commerciale où un canal a été reconstitué...
Plus réjouissant (en ce qui nous concerne en tous les cas), à Singapour, on trouve aussi une multitude de food court, c'est-à-dire des marchés où l'on trouve à peu près de toutes les cuisines du monde à petit prix. Idéal à midi !
Ceci dit, Singapour offre également d'autres visages bien moins connus. Par exemple, dans la cité, on trouve encore beaucoup de maisons nyonya, bien entretenues et colorées qui contrastent avec les nouvelles constructions.
Singapour, ce n'est pas qu'une forte concentration de bâtiment de luxe et de millionnaires, la plus grande partie de la population (85 %) vit dans des sortes de logements sociaux appelés HDB Flats (pour Housing and Development Board). Ainsi, on trouve aussi à Singapour beaucoup de quartiers populaires.
Chinatown est pleine de vie avec ses marchés, ses temples, ses maisons nyonya et ses stands de nourriture. On se croirait vraiment en Chine. Ici, l'intérieur du temple bouddhiste de la relique de la dent du Bouddha, dans Chinatown.
Le quartier musulman de Singapour est charmant. On peut y manger libanais, turc ou iranien. Près d'Arab street, la mosquée du sultan est le genre de monument que l'on ne s'attendait pas à voir à Singapour...
Dans Little India, les couleurs, les odeurs, les bijouteries, les restos végétariens où l'on mange de délicieux thalis et les temples hindous à l'heure de la poja (prière) nous emmènent tout droit en Inde...
Ici, un gopuram se dresse, c'est l'entrée d'un temple hindous...
... à l'intérieur, la dévotion pour les dieux à tête d'éléphant ou de singe y est aussi forte qu'en Inde et les Brahmanes veillent sur la liturgie...
Singapour, c'est aussi les quartiers résidentiels tranquilles comme celui où Isabelle et Pierre nous ont accueillis.
Singapour, c'est une découverte intéressante, nous aurions eu tort de ne pas y passer. Mais, avec ses règles strictes, ses amendes pour tout et pour rien, son flicage, sa rigueur déshumanisante, son individualisme, son matérialisme exubérant, sa vie à 200 à l'heure, sa politique sécuritaire, son milieu aseptisé, ses exécutions du vendredi, son "big brother is watching you", sa "démocratie autoritaire", sa course à l'argent, sa peur de tout et son envie de rien, nous espérons tout de même ne jamais voir ce genre de ville et de sociabilité se répandre à travers le monde. Si c'est déjà le cas, alors il est temps de prendre la pleine mesure de ce que vaut la simplicité et la liberté !
1 commentaire:
Je suis française et je vis à Singapour. Je me sens mieux ici. En sécurité. Pas d'agressions, ni de vol de téléphone, ni de cambriolage, ni de mendiant qui vient me demander de l'argent pendant que je mange sur une terrasse. Je peux avoir une berline, pas de coups de portières, personne ne me la raye, personne n'est jaloux. Je ne suis pas obligée de m'accrocher à mon sac à main, je me ballade avec le portefeuille à la main et personne ne me l'arrache. Je dors la porte de la maison ouverte. Et les cameras partout, tout le monde s'en fiche. Celui qui pense que c'est Big Brother, c'est celui qui a quelque chose à se reprocher. Les gens pensent autrement ici et s’ils lisaient vote opinion de Singapour, ils seraient outrés.
En France, il est beau le système du dépôt de plainte. Sans suite… et la justice qui traite un dossier sur 5 ans.
En France, trop de misère, trop de voleurs, trop d'insécurité, trop de jaloux, ils n'aiment pas ceux qui ont de l'argent ou si t'en as, n'achètes rien, faut surtout pas se montrer. Je préfère largement la vie ici. Vous avez la liberté en France. Celle de voler au supermarché (ah oui les 9 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, ils ont le droit de voler), frauder les transports (ca ne choque personne en région parisienne), taguer sur les murs, uriner sur les murs, se plaindre à longueur de journée, ne pas cesser de dire « oh c'est lundi, vivement vendredi... » puis « Il fait pas beau ». Ras le bol d’entendre les mêmes conversations. Bref, heureusement que je n'y suis plus.
Et Vive Singapour !
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