dimanche 22 mai 2011

Le Népal c'est aussi...

...une déesse vivante

On l'appelle la Kumari Devi. Nous vous en proposons une photo d'une photo parce qu'elle ne peut être prise en photo !!! De toute façon, par respect, nous ne prenons pas beaucoup de photos de gens qu'ils soient dieux ou pas...

La coutume de la Kumari Devi remonte à plus de deux siècles. Choisie dans la caste des orfèvres newar, la fillette qui sera la Kumari Devi jusqu'à ses premières menstruations, doit avoir plus de 4 ans et présenter 32 signes distinctifs très précis, qui vont de la couleur des yeux à la forme des dents en passant par le son de la voix. Son horoscope doit être favorable et elle doit passer une série d'épreuves qui sont sensées révéler son caractère divin.  

Une fois devenue Kumari Devi, la fillette s'installe avec sa famille dans un palais du centre de Kathmandu où elle vit recluse ne se montrant en public qu'une fois par jour et pour certains festivals religieux. Elle bénit aussi le Président de la République. A sa puberté, elle redevient une simple mortelle et est remplacée. Le temple lui verse une dot substantielle. Il lui sera difficile de trouver un mari parce qu'épouser une ancienne Kumari porte malheur...

Sachez enfin qu'en réalité, il existe plusieurs déesses vivantes dans la vallée de Kathmandu.




... des stupas partout

Un stupa est un monument religieux bouddhique en forme de cloche, conçu à l'origine pour abriter des reliques du Bouddha. On en trouve partout, en ville comme dans les villages et à la campagne. Il y en a d'énormes et de touts petits. Il y en a un pratiquement dans toutes les cours de Kathmandu. Sur les faces du bloc cubique qui le surmonte, les yeux du Bouddha regardent les quatre coins cardinaux. Ce n'est ni un regard triste, joyeux ou sévère. C'est le regard qui voit et qui sait tout. En guise de nez, le chiffre "1" népalais  qui ressemble à un point d'interrogation (les Népalais n'utilisent pas "nos" chiffres arabes) symbolise l'unité de toute vie.




... une crise politique à la belge

Non, en réalité c'est pire au Népal. Si si, c'est possible !

En fait, après des années de guérilla, les rebelles maoïstes ont intégré l'armée népalaise et le Parti communiste du Népal (les maoïstes) a intégré un gouvernement de transition en 2007. Fin de cette année-là, le Parlement provisoire met fin à la royauté (revendication des communistes) et vote la résolution prévoyant de faire du Népal "un Etat fédéral, démocratique et républicain" après l'élection d'une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays. En avril 2008, le Parti communiste devient le premier parti népalais en remportant plus d'un tiers des sièges de l'assemblée constituante. En mai 2008, la République est proclamée. 

Mais voilà, depuis 2008 le pouvoir législatif est détenu par l'assemblée constituante qui n'a toujours pas proposé de nouvelle constitution. C'est en réalité 25 partis très divergeant qui doivent se mettre d'accord. Politiquement, le Népal est dans l'impasse et toutes les réformes dont le pays a besoin ne peuvent être prises. Ainsi la population en a plus qu'assez, réclame un consensus politique et une nouvelle constitution rapidement et se met en grève générale un jour ou deux toutes les semaines. Plusieurs fois au cours du mois de mai et aujourd'hui même (le 22 mai 2011) Kathmandu et les autres villes sont vides de toute voiture, tous les commerces sont fermés, les écoles aussi et les rues se transforment en aires de jeux et de détente ! 

Et dire que les Belges viennent encore se plaindre !




... les moulins à prières

Autour des stupas et des temples, il y a de nombreux moulins à prières. Chacun de ces moulins porte des mantras sacrés (phrases sacrées) et sont actionnés par les Bouddhistes qui tournent autour du temple ou du stupa. Les prières s'envolent ainsi au vent...






... les champs en terrasse

Nous l'avons déjà dit, le relief du Népal est très accidenté. C'est le moins que l'on puisse dire ! Ainsi, on y voit rarement de longues superficies planes cultivées. Ici, il y a tout de même des champs partout dans la montagne : le riz, le maïs, l'orge, le milet et les légumes sont cultivés sur de petites parcelles en terrasse. Nous l'avons également expliqué, 80 % de la population vit de l'agriculture. Le travail avec des moyens modestes, en pente, sur de petites parcelles est difficile. Mais au moins, soulignons que la configuration de cette agriculture protège les paysans népalais des convoitises de l'industrie agricole dont sont victimes nombre de paysans à travers le monde. Dans les montagnes népalaises, la technologie de l'agrobusiness ne saurait être rentable. Les paysans népalais conservent donc la propriété de leur terre qu'ils continuent à cultiver de manière saine. C'est peut-être un travail difficile mais les familles paysanne continuent à se nourrir et à vendre les excédents sur les marchés locaux et ceux des grandes villes les plus proches. Encore une fois, on est loin de l'Inde où les campagnes se meurent et où les agriculteurs se suicident par centaines ! Ceci dit, il y a beaucoup de choses à faire pour développer l'agriculture au Népal où l'accroissement de la population constitue un nouveau défi alimentaire.




... le lac de Pokhara

Joli avec les montagnes qui l'entourent.




... les drapeaux de prières

Les drapeaux de prières népalais sont de petits morceaux de tissu rouge (feu), vert (bois), jaune (terre), bleu (l'eau) et blanc (l'espace) couverts de prières qui sont accrochés en guirlande au sommet des cols, entre les arbres, à l'entrée des temples ou sur les terrasses des maisons un peu partout. Ils sont sensés porter bonheur et chance ; et le vent qui souffle emporte avec lui les formules sacrées pour les disperser dans l'espace...




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