Pékin, ou plutôt Beijing, n'est pas toute la Chine mais représente tout de même un fameux symbole de ce que veux montrer, ou devenir, la Chine. Au premier coup d'oeil, et pour nous qui venons de passer 5 mois dans le sous-continent indien, Pékin est une agréable surprise. C'est une capitale énorme et moderne avec beaucoup de grands buildings mais qui compte un nombre impressionnant de superbes sites et monuments historiques. C'est également une ville calme, propre, organisée et agréable. Le métro et les bus sont modernes, propres et faciles à utiliser. Il y a beaucoup de véhicules électriques, personne ne klaxonne et il y a des toilettes publiques partout ! Les trottoirs et les pistes cyclables sont larges. Malgré le monde, les Pékinois vont et viennent sans se marcher dessus. Les filles s'habillent très court (et c'est rien de le dire !) et aiment être à la mode... la nôtre dans les années '80 et '90 (paraît que c'est du vintage...). Les grandes enseignes occidentales ont pignon sur rue. L'ambiance est décontractée. Il y a beaucoup de touristes mais ils sont presque tous chinois. Après l'Inde et le Népal, ça nous fait des vacances !
Ici, une des gares ferroviaires de Pékin.
En soirée, les grandes avenues commerciales et piétonnes de la ville sont pleines de vie.
Le parc olympique est gigantesque. C'est une véritable démonstration de force. Le stade olympique, "le nid d'oiseau" est vraiment impressionnant. A Pékin, les JO de 2008 sont encore dans les esprits.
Pékin, ce sont également les "Hutong". Les hutongs sont les ruelles traditionnelles étroites qui offrent une incursion historique dans l'âme et le coeur de la ville. Beaucoup de ces anciennes venelles subsistent. Elles traversent la ville d'est en ouest et forme un dédale de ruelles, de maisons et de cours carrées. Les hutongs font partie de l'héritage monghole de Pékin. Elles constituent surtout un ensemble de maisons traditionnelles où vivent les familles pékinoises et où se perpétuent les traditions.
Ceci dit, Pékin a beaucoup changé. Pékin est une ville moderne qui est essentiellement constituée de buildings, d'immeubles, de grandes artères et de grands axes routiers qui comptent souvent entre 6 et 8 bandes de circulation. Le béton est partout. Pékin est une ville "américaine" aussi étalée horizontalement qu'élevée verticalement. Depuis des années, les hutongs avaient été laissés à l'abandon. Délabrés et insalubres, il n'en fallut pas plus pour qu'on les rase quand le gouvernement voulut moderniser Pékin pour en faire la vitrine moderne de la Chine du XXIème siècle. Ainsi, nombre d'anciens quartiers et donc de hutongs ont disparu pour laisser place à des routes et des buildings. Ceux qui subsistent, constituent de grands quartiers rectangulaires encerclés d'un périmètre de grands axes routiers.
Aujourd'hui, on continue de détruire les hutongs mais le gouvernement veut en préserver pour le tourisme, pour la mémoire et comme patrimoine culturel et historique. Le problème, c'est que les hutongs rénovés sont souvent reconstruits entièrement. C'est en quelque sorte de l'authentoc ... mais c'est beau quand même ! Autre inconvénient : ces quartiers "traditionnels" nouveaux sont vides de leur population d'origine trop pauvre que pour pouvoir se payer le luxe d'habiter dans leur quartier rénové ! Les Pékinois d'origine s'en vont donc habiter bien loin dans des immeubles plus pauvres de la périphérie et les nouvelles ruelles "historiques" sont peuplées de gens aisés, sont pleines de belles nouvelles maisons. On y voit également fleurir les restaurants chics, les belles boutiques et le tourisme.
Quand on se promène, on voit tout de suite la différence entre les hutongs originales et les hutongs reconstruites. Ainsi, si les hutongs ne disparaissent pas toutes, la vie pékinoise, les traditions de la ville et la culture d'une communauté sont en train de disparaître... Ci-dessous, la reconstruction d'une hutong.¨
Le soir, dans les petites rues animées de Pékin, les lampions des restaurants colorent la nuit de rouge...
Pékin, c'est également la célèbre place Tiananmen sur laquelle se trouve le mausolée de Mao Zedong. Y pénétrer est une expérience assez unique. Une fois rentré dans le grand édifice, les Chinois font le plus respectueux des silences (vu qu'ils sont assez bruyants c'est assez surprenant). L'ambiance est au recueillement et chacun s'en va déposer, au pied d'une grande statue de Mao assis, la fleur jaune achetée à l'entrée. Certains s'attardent, mais les gardes les pressent pour que la foule avance : il y a énormément de monde tous les jours. On se croirait à des funérailles, on dirait que les Chinois portent le deuil. Dans une deuxième salle, recouvert du drapeau chinois, le corps du Grand Timonier est exposé. Son visage, bien conservé et éclairé par une lumière orange, est visible. Les gens défilent, nous n'avons qu'une minute à peine, tout va très vite mais c'est impressionnant. Dehors, les familles chinoises se prennent en photo devant l'édifice.
Au bout de la place se trouve la Cité interdite qui fut le Palais impérial de 1420 à 1912 sous les dynasties Ming et Qing. Ce palais qui s'étale sur une superficie de 72 ha est un des palais les mieux conservés de Chine. Aujourd'hui, le palais est devenu le musée du Palais et conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne.
En dehors de la Cité interdite, Pékin compte de très nombreux bâtiments de l'époque impériale souvent très bien rénovés. Pour les esprits européens, ces sites peuvent être considéré comme trop restaurés. Dans l'esprit chinois, la conservation du matériel d'origine compte peu pourvu que le monument soit bien rénové et présente bien. On a donc souvent à faire à d'anciens édifices impériaux clinquants... là où les voyageurs européens s'attendaient à plus de cachet ancien. Ceci dit, le patrimoine impérial pékinois est superbe !
Par exemple ici, la pagode du temple de Confucius...
Et ci-dessous, le pavillon Wanfu du temple des Lamas qui renferme une statue du Bouddha de 18 mètres de haut.
Autre superbe exemple, le temple du Ciel...
Et le palais d'été...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire