mercredi 17 août 2011

Une virée sur un Pelni...

Aujourd’hui, avec les vols low-cost, pourquoi prendre le bateau ? Pourquoi "perdre" son temps à prendre un bateau de la Pelni, c'est-à-dire de la compagnie de navigation nationale d'Indonésie, qui avant l'avènement de l'aviation low-cost était la seule à relier les différentes îles indonésiennes entre elles et qui aujourd'hui encore, permet de rejoindre les territoires les plus reculés de ce grand pays ? La question est posée...

Pour nous, prendre le bateau est une évidence pour plusieurs raisons. D'abord, le bateau, c'est l'océan, les vagues, un superbe panorama et des levers et couchers de soleil qui laissent rêveur. C'est se planter sur le pont, cheveux au vent, regard perdu sur l'horizon... Ensuite, contrairement à ce que l'on pense généralement, le bateau c'est moins cher pour le routard, puisque le coût du bateau représente une journée ou deux, une nuit ou deux et des repas. Le bateau c'est aussi prendre le temps de voyager. C'est apprendre à attendre, c'est la sieste, c'est lire, c'est penser, et c'est préparer la suite du voyage… Sur un bateau, on appréhende beaucoup mieux les distances, ce qui permet peut-être d’apprécier différemment la destination. Enfin, le bateau c’est la rencontre et la découverte.

Le 31 août, nous avons quitté Macassar sur Sulawesi avec le Tidar, un gros ferry qui peut transporter environ 2000 personnes. Notre destination est Surabaya sur l'île de Java. Le trajet dure 26 heures et nous avons passé une nuit en mer.




Le Tidar est un gros bateau qui compte 8 niveaux. La plupart des niveaux sont aménagés en dortoir. Il y a un pont ou l'autre avec des cabines aussi. Si nous avons un ticket, ce n'est pas pour autant que nous avons une place attitrée... Arrivés dans le bateau, nous trouvons deux couchettes dans un dortoir de 270 personnes. Nous sommes les seuls étrangers à bord.




Comme en Inde, et encore plus en Chine, en Indonésie nous n'arrêtons pas de nous faire prendre en photo ! Cette traversée est également l'occasion de quelques clichés et contrairement aux Indiens, les Indonésiens demandent la permission...




A l'heure de la prière, la salle qui sert de mosquée se remplit rapidement. Devant chaque entrée, les chaussures s'accumulent... Cette nuit, le ramadan commence.




La promiscuité des dortoirs est propice aux rencontres... Cette dame était notre voisine de couchette et était particulièrement bienveillante envers nous. Nous avons même fait un petit bout de chemin avec elle une fois sur la terre ferme...




Un p'tit coucou depuis la mer de Java...



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