Le 12 octobre 2011, nous prenons le bateau pour quitter Mandalay (dont nous ne parlerons pas). Lentement, sur l'Irrawady, magnifique et large fleuve boueux qui descend tout le pays, les paysages et les visages défilent devant nous pendant un voyage de 14 heures à destination de Bagan. Sur les berges, l'arrivée de notre bateau, qui s'arrête chaque fois un peu au milieu de nulle part, semble constituer l'évènement pour les paysans venus charger les colis déposés sur la berge.
Nous voici donc à Bagan, considéré comme l'un des plus impressionnants sites d'Asie. Entre le XIème et le XIIIème siècle, Bagan fut la capitale d'un puissant royaume birman. Des 4000 pagodes, temples et stûpas construits à cette époque sur quelques 50 km2, environ 2000 d'entre eux se dressent encore pour nous permettre de comprendre la puissance de ce royaume, de goûter à sa culture et à sa ferveur religieuse et de savourer ce fabuleux patrimoine architectural.
Pour découvrir le site, rien de tel que de louer une bicyclette et de se perdre sur les sentiers. Les superlatifs manquent pour expliquer ce que procure ces balades à vélo entre les stûpas de brique dispersés dans un environnement magnifique. Le ciel azur, les arbres, les cultures, tout ce bleu et tout ce vert, et à l'horizon, l'Irrawady et les montagnes... Que c'est beau, que c'est calme... que c'est magique !
Il faut dire qu'il y a des pagodes et des stûpas partout. Il y en a de toutes les tailles et de tous les styles. Impossible de s'ennuyer tant chacune a sa personnalité. Certaines sont dorées, surtout celles encore en activité, tandis que d'autres sont blanchies. Mais la plupart est juste en brique, un peu abandonnée mais encore sacrée pour un peuple très religieux.
Le site est touristique comme peut l'être un site touristique dans un pays relativement peu fréquenté par les étrangers. Si aux abords des plus gros temples et des plus beaux, une activité marchande trop empressée gâche un peu le plaisir, l'immensité des lieux, le nombre de pagodes et surtout la bicyclette permettent facilement de se retrouver seul, sous un arbre ou au milieu des champs, dans un silence enchanteur, face à un bouddha millénaire isolé dans la pénombre d'une pagode que le monde semble avoir oublié.
Les bouddhas justement, il y a en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Dans les temples les plus visités par les fidèles, ils sont dorés. Comme partout dans le pays, ce sont les hommes qui les recouvrent de petites feuilles d'or vendues à l'entrée des temples. C'est un acte pieux refusé aux femmes considérées impures dans le bouddhisme birman. Au fil du temps, les statues deviennent tellement dorées qu'elles semblent avoir été conçues en or dès l'origine. Parfois, on peut voir des statues en pleine métamorphose, comme ci-dessous.
Cette statue par contre, quoique déjà entièrement dorée, continue d'être recouverte par les fidèles comme ce jeune homme.
Au coucher du soleil, la lumière de l'astre déclinant transforme le site...
Il est alors temps de grimper sur une pagode pour profiter des dernières minutes du jour et de ces superbes couleurs...
A Nyaung U, près de Bagan, la pagode Shwezigon, construite il y a environ mille ans, est considérée comme une des plus belles du pays...
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