samedi 5 mars 2011

Puducherry... moitié indienne, moitié française

Avec son lycée français, ses rues Dumas, Romain Rolland ou Suffren, son Alliance Française dynamique, ses maisons coloniales aux façades ocres, son front de mer, ses boulangeries, ses policiers qui portent le képi et ses nombreux wine stores, Pondichéry, rebaptisé depuis peu, Puducherry, est une ville indienne où règne encore la nostalgie d'une époque où la ville (et tout le territoire de Puducherry, actuellement 1 des 7 Territoires de l'union indienne) était une sous-préfecture française des tropiques.    



Dans certaines rues de Puducherry, essentiellement dans le quartier colonial, dit "ville blanche", on se croirait dans une petite ville bien française. Cette partie de la ville est charmante, calme et propre. Il est agréable de s'y promener au coucher du soleil quand les façades blanches et jaunes des maisons s'emnlamment. Sur le front de mer, on se croirait en Méditerranée. 



En réalité, Pondicherry devint le siège indien de la Compagnie française des Indes orientales, créée par Colbert en 1654. Enclave coloniale française dans les Indes britanniques, la présence française se prolongea jusqu'au 1er novembre 1954. Aujourd'hui, on rencontre encore à Puduchery, des Indiens de nationalité française, des Indiens francophones et évidemment, beaucoup de retraités français venus passer l'hiver sous les tropiques mais pas trop loin d'une boulangerie !

A Puducherry, il y a aussi des églises, des chrétiens et des écoles chrétiennes. Ci-dessous vous pouvez admirer la superbe église du Sacré-Coeur de Jésus.




Dans les rues, l'Inde nous montre déjà ses couleurs et ses motifs.




Ceci dit, si Puducherry est un peu différente de ce qu'on s'imagine de l'Inde, elle est aujourd'hui bien indienne. Dans les autres quartiers, appelés "ville indienne", les constructions de béton qui moisissent au soleil, les bâtiments neufs mais déjà délabrés, la pollution de l'air, les grands axes congestionnés par un trafic insensé, le cours d'eau noir de pollution, les trottoirs couverts d'immondices, la mendicité ; les gens qui vivent sur les trottoirs,  la publicité omniprésente et cette course folle contre le temps, nous rappellent que nous sommes bien en Inde. Et encore, à Puduchery, de l'avis général, c'est plus paisible qu'ailleurs en Inde.   

Il y a encore 20 ans, il n'y avait pratiquement que des vélos dans les rues de la ville. Aujourd'hui, entre les rickchaws, les mobylettes, les motos, les bus, les voitures et les charrettes tirées par des boeufs (cherchez l'intrus); le piéton n'a qu'a faire attention à ses pieds ! Les rues sont pleines de motos et de mobiyettes. Il ne reste que quelques vélos. A l'heure où tout le monde se rejouit de ce que la voiture la moins chère du monde vient d'être commercialisée en Inde, nous souhaitons bon travail et bon courage à ceux qui, ici aussi, font la promotion de la bicyclette comme moyen de mobilité douce. De toute façon, aussi petites que puissent être ces voitures, on ne voit vraiment pas où ils pourraient bien les mettre dans ces rues déjà bouchées !




Et puis ici comme partout dans le pays, mieux vaut encore être une vache plutôt qu'un piéton... Elles se font rarement rouler sur les pattes, elles !!!



Bien entendu, il n'y a pas que des églises à Puducherry. Il y a aussi de superbes petits temples hindous.



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