Nous l'avons déjà dit, le mélange des croyances est grand en Bolivie. Le mardi gras, qui ne correspond pas neccessairement avec les festivités du carnaval, en est un nouvel exemple.
En Bolivie, le mardi gras est férié. En ce dernier jour avant le carême, des messes ont lieu. La journée prend donc une signification chrétienne.
Mais c'est également le jour durant lequel les Boliviens fêtent le martes de Ch'alla.
En famille, chez eux, dans leur cour, devant leur maison, ou par exemple devant leur bus pour les chauffeurs les plus amoureux de leur véhicule, les Boliviens allument un Q'oa pour rendre hommage à la Pachamama, la Mère-Terre, une divinité importante et vénérée depuis très longtemps dans la région des Andes (depuis bien avant les Incas).
Le Q'oa est une sorte de petit barbecue transformé en autel sur lequel les Boliviens font brûler toute sorte d'offrande (chocolat, feuilles de coca, faux billets, tabac, foetus de lamas, figurines représentant un lama, un bébé, Jésus, la richesse, etc...) pour la Pachamama. C'est une sorte de rite de purification et de protection. Les protagonistes du rite demandent bonheur et réussite matérielle aux divinités pour l'année à venir.
A côté des Q'oa, les Boliviens effectuent des sortes de libations avec la bière qui coule à flot en ce jour de fête. Ainsi, tout en buvant un verre avec les amis, la famille et les collègues, et en mangeant un morceau, ils vident quelques goutes de bière ou d'alcool sur le Q'oa, devant chez eux, sur leur véhicule ou dans leur maison... Tout ce jour-là est décoré de serpentins de toutes les couleurs.
Cette pratique d'origine aymara et quecha est toujours bien vivante dans les campagnes comme dans les villes.
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