mercredi 10 novembre 2010

La capitale des derviches tourneurs... Konya

Konya, c'est une grande ville d'un million d'habitants au centre des steppes de l'Anatolie. C'est une ville toute plate, moderne et dont l'air est assez pollué. C'est une ville industrielle et pas touristique. Konya c'est aussi une ville sainte aux monuments religieux prestigieux, vers laquelle converge nombre de pèlerins. C'est la capitale des derviches tourneurs et une ville historique. La légende en fait même la première ville construite après le Déluge. Conservatrice, elle accueille également de nombreux étudiants qui donnent à son centre-ville une atmosphère moderne et détendue. Pour toutes ces raisons, Konya est vraiment une halte intéressante pour qui veut mieux connaître la Turquie.

Le symbole de Konya est le tekke de Mevlana, c'est-à-dire le monastère des derviches tourneurs (dont nous avons déjà parlé dans l'article sur Bursa). Mevlana (qui signifie notre maître) est le nom donné à Djaläl al-Din al-Rüni (1207-1274) qui est un religieux et un poète qui a fondé l'ordre des moines qui dansent pour se rapprocher d'Allah. L'ordre des derviches tourneurs, source de conservatisme face aux réformes de Mustafa Kemal Atatürk, a été interdit au début de la République turque. Aujourd'hui, ce monastère, qui a été embelli au cours des siècles par les sultans seldjoukides puis ottomans, est un musée où sous le dôme de faïence verte se trouve le mausolée de Mevlana. Cette tombe constitue également un lieu de pèlerinage et de recueillement pour les musulmans qui viennent y prier et y pleurer... Ça avait l'air très fort pour eux !
  

Konya fut aussi la capitale d'un puissant sultanat Seldjoukide (les Turcs qui régnaient sur l'Anatolie avant les Ottomans). Il y reste donc de très beaux monuments de cette époque, distillés dans le tissu urbain moderne.   


Konya, c'est également beaucoup de voitures et de bus, des charrettes de fruits poussées par les hommes ou tirées par des chevaux ou des ânes. Dans le quartier du bazar, on trouve de tout, les rues sont pleines de magasins bourrés de bric-à-brac dont les marchandises s'étalent jusque sur les trottoirs. Le trottoir au commerce et la chaussée aux voitures... Il n'y a pas de place pour les piétons ! Chaque quartier est déterminé par une activité... Il y a celui des quincailliers, celui des bijoutiers, ou celui des pharmacies et des médecins (en face de l'hôpital). Et partout, les minarets s'élèvent plus haut.  


Enfin, il y a ces grandes rues modernes avec leurs trafıc dense et leurs bourlets d'immeubles qui noyent même les minarets et qui s'animent à la tombée de la nuit.

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