dimanche 13 février 2011

Kandy et les campagnes alentours

Au centre du pays, Kandy (qui, au Sri Lanka, n'est pas une jolie petite fille aux yeux claires) est une ville de 112 000 habitants perchée à 500 mètres d'altitude, entourée de collines verdoyantes qui entourent un lac artificiel, coeur de la cité. Pendant la colonisation portuguaise et hollandaise (surtout sur les côtes de l'île), Kandy était la capitale du royaume cinghalais qui résistait aux Européens et qui ne succombera aux Anglais qu'au début du XIXème siècle. Aujourd'hui, malgré son côté bruyant et pollué, son trafic incessant et ses grandes rues aux constructions un peu anarchiques, la cité reste agréable et reposante.

Kandy, c'est surtout le centre spirituel du Sri Lanka avec le Temple de la Dent, sur le bord du lac. Il s'agit d'une des dents du Bouddha. Elle aurait été prise directement sur le bûcher funéraire du Bouddha et apportée au Sri Lanka. Au cours des siècles, la dent assurait la souveraineté sur l'île à son possesseur. Quand les Anglais soumettront les Cinghalais, la dent, et donc la souveraineté théologiquement théorique sur l'île, sera préservée dans un endroit secret, à l'abri des Européens.




Le marché de Kandy nous rappelle que le Sri Lanka est l'île des épices...




Autour de Kandy, la campagne est superbe et tranquille, et ses habitants sont souriants et accueillants. Nous partons donc à la découverte d'un petit paradis vert...



Sur le bord de la route, les noix de muscade sèchent au soleil...



Ainsi que les clous de girofle, tout juste décrochés des arbres par des hommes aussi agiles que les singes. En séchant, les clous tout verts deviennent bruns et puis noirs. Bientôt, ils seront prêts pour assaisonner les plats du monde entier.



Un peu plus loin, c'est l'heure de la procession entre deux temples, l'un bouddhiste, l'autre hindou.
 

Et tout autour, palmiers et rizières se partagent le paysage...




Parfois, en haut d'un promontoire rocheux ou en pleine végétation, de grands temples se dégagent. Aujourd'hui, c'est jour de Poya, les habitants des environs en profitent pour venir prier au temple. La poya, c'est un jour de pleine lune. Chaque poya est un jour férié pour les Bouddhistes sri lankais. Pour les plus religieux,  c'est une journée de prières, d'offrandes, de jeûne et de méditation. Chaque jour de poya est l'occasion d'un rituel bouddhique spécifique, d'une fête particulière selon les endroits et selon le mois.


Dans ce temple, un magnifique Bouddha.

Dans les temples, ou près des autels, il faut toujours veiller à ne pas tourner le dos à la statue du Bouddha. Pour sortir d'un temple c'est donc à reculons... C'est que pour les Sri lankais, chaque statue du Bouddha est un véritable dieu. C'est la réalisation des yeux qui donne à la statue sa nature divine et cette création constitue donc un véritable rituel, dit des yeux. Le peintre ne peut réaliser les yeux du Bouddha qu'à l'aide d'un miroir afin de ne pas regarder directement la statue. Une fois les yeux exécutés, on bande les yeux du peintre et on le conduit vers un lieu où son premier regard se portera sur quelque chose qui peut être symboliquement détruit, comme un plan d'eau, en le frappant avec un bâton.



Ce dagoba blanc sur fond de ciel bleu dégage un sentiment de sérénité.



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