dimanche 13 février 2011

Le Triangle culturel

Au centre nord du Sri Lanka, dans une région appelée "Triangle culturel", se trouvent des cités anciennes capitales de royaumes révolus et des sanctuaires religieux toujours fréquentés, témoins du riche passé historique, culturel et spirituel de l'île.

Aujourd'hui, Anuradhapura est une ville informe, organisée autour du carrefour de la tour de l'horloge. Les chiens y sont en piteux état et les rues y sont défoncées. Si beaucoup de voyageurs et pèlerins se rendent dans cette ville de 56 000 habitants, c'est pour les ruines de la cité historique. 

En effet, dès le 4ème siècle avant notre ère, Anuradhapura devient la première capitale d'un royaume cinghalais et surtout le centre du Bouddhisme naissant sur l'île. Aujourd'hui, Anuradhapura, c'est donc plus qu'un site archéologique où l'on peut visiter dagobas, ruines de palais et monastères. Pour les bouddhistes Sri lankais, c'est surtout un site sacré, un lieu de pèlerinage.
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Au centre géographique et spirituel d'Anuradhapura se trouve le Sri Maha Bodhi (photo ci-dessous), l'arbre sacré de la Bodhi. C'est un immense arbre qui a poussé à partir d'un rameau de celui sous lequel le Bouddha aurait atteint l'éveil. Ce serait l'arbre le plus vieux du monde. Il est un peu en hauteur et entouré d'une balustrade dorée. Les bouddhistes viennent prier devant l'arbre, face à la statue du Bouddha qui se trouve au pied de l'arbre. 




A Anuradhapura, nous avons visité de nombreux dagobas. Un dagoba est un monument bouddhique en forme d'hémisphère et contenant des reliques du Bouddha ou d'une divinité bouddhique. Ci-dessous, un grand dagoba de la cité historique de Polonnaruwa qui fut la capitale de l'île après l'an 1000.




Si Polonnaruwa n'a pas conservé de vie religieuse, la visite de ses palais, dagobas, monastères et autres statues gardés par les singes et disséminés dans une nature verdoyante vaut le détour... Ici, se mélangent art bouddhiste et art hindou.



Et voici deux exemples de ce qui constitue l'apothéose de l'art cinghalais en matière de travail de la pierre (ici, granit).

Un Bouddha en méditation...



Bouddha couché...



Plus au sud, Sigiriya aussi attire voyageurs comme pèlerins. Sigiriya est un rocher de 370 mètres de hauteur et aux parois abruptes. Ancien palais ou monastère ? On ne sait pas vraiment ! Quoiqu'il en soit, ce rocher qui se perd dans les nuages a quelque chose de surnaturel...




Notre ascension du rocher se fait avec les pèlerins : moines bouddhistes drapés d'orange et laïcs vêtus de blanc ou de clair. Ce n'est pas facile pour tout le monde !




A mi-hauteur, une cavité renferme une série de peintures de belles femmes qui représenteraient soit des apsaras (nymphes célestes), soit les concubines d'un ancien roi. Une théorie plus récente affirme qu'il s'agirait de Tara, forme féminine de bodhisattva, divinité majeure du Bouddhisme (celui du grand véhicule), sous différentes apparences.




Du haut du rocher, la vue sur la forêt sri lankaise est époustouflante.


1 commentaire:

Alain a dit…

Une autre manière de découvrir le site de Sigiriya, c'est de lire le très beau roman de science fiction d'Arthur C. Clarke "Les fontaines du Paradis".
Bonne lecture.

Alain