samedi 26 mars 2011

Le Karnataka

Bienvenue au Karnataka.


L’Etat du Karnataka se trouve sur la côte sud-ouest  de l’Inde, entre Goa et le Kérala. Il s'étend sur 192 000 km2 et compte 53 millions d’habitants qui parlent une langue appelée le Kannada. Bien sûr, le Karnataka c’est l’Inde trop peuplée, trop bruyante, fatiguante, sale et polluée. Ceci dit, entre son pôle industriel : Bengaluru (Bangalore) , sa ville d’artisans : Mysore, ses montagnes et ses rizières, cet Etat, qui est une vraie mosaïque de cultures et de paysages, a un charme indéniable.

Le Karnataka, c’est d’abord Mysore. La cité prospère aux artères envahies par la circulation, les marchands et les marchandises, attire les voyageurs pour son célèbre palais. Mysore fût la capitale d'un riche et prestigieux royaume dont le splendide palais est le témoin.




Il faut dire que le palais de Mysore, édifié début du XXème siècle par un architecte anglais, est époustouflant. Son architecture indo-sarracénique se mêlant au style néo-gothique victorien lui donne un caractère tout à fait unique. Et que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur (photo interdite) l'édifice nous en a mis pleins les yeux. Les peintures, le mobilier de bois incrustés de nacre, les portes d'argent, les colonnes recouvertes d'or, les mosaïques de fleurs, le marbre, les incrustations de pierres précieuses, les couleurs chaudes et folles, les lustres démesurés et les vitraux splendides nous ont entrainés dans ce délire grandiose, baroque et kitsch voulu par les derniers Maharadjas de Mysore...
  
Mysore, c'est également une ville réputée pour ses artisans, ses huiles essentielles et son bois de santal. Pour une fois dans l'Inde du Sud, le marché de la ville vaut le détour... 

Ici, pyramide de pigments de couleur qui serviront au culte hindou, à se peindre le corps ou à jouer à la bataille de couleurs lors de Holi, la fête des couleurs, qui célèbre, partout en Inde, la venue du printemps...




Et puis un peu plus loin dans la ville, cet homme roule des Bidis (ou beedies) qui est un type de cigarette indienne à base de tabac non traité (pas toujours). Le bonhomme de 80 ans en roule 2000 par jour, travaille 8 à 9 heures par jour, tous les jours sauf le dimanche pour gagner 150 roupies la journée, soit 2,4 euro.




Cette dame-ci roule des bâtons d'encens...




Le Karnataka, c'est aussi Bengaluru (Bangalore) 5ème ville du pays et grand pôle industriel, commercial et scientifique. Nous avons voulu voir cette "Inde de demain". Nous n'y avons rien vu de folichon ! Bengaluru, c'est surtout des artères congestionnées, des mendiants qui crèvent dans l'indifférence, un air pollué à couper au couteau et des quartiers tout à fait "bordéliques". Bon, c'est vrai qu'il y a quelques belles tours de verre, plus de belles voitures qu'ailleurs et un quartier commerçant où toutes les marques et enseignes à la mode en Occident sont présentes... et où on peut même bouffer (de la merde) au McDo ! Ainsi, les nouveaux riches y trouvent leur compte et nous sommes bien obligés d'avouer que Bengaluru est bien un symbole de développement... où s'ébauche la ville indienne de demain ! 

Ici, devant une des nombreuses mosquées de Bengaluru, l'avenue est bouchée par un trafic fou.




Petite photo du marché de fleurs de Bengaluru où l'on peut venir acheter des guirlandes de fleurs au mètre. Et comme les Indiens consomment beaucoup de guirlandes de fleurs (pour rendre hommage à leurs dieux et à leurs morts), il y a du débit !




Le long des routes du Karnataka, il y a de nombreuses éoliennes. A la sortie de villes où l'air pollué à outrance brûle les poumons, on ne peut que se réjouir de l'initiative !!!




Enfin, le Karnataka, ce sont des paysages à couper le souffle et un site archéologique qui vaut le détour : Hampi.





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